Embarquement Immédiat n°5 (Japon)
Publié le samedi 30 août 2008 à 01h50.
Pour satisfaire vos envies d'évasion j'avais proposé un sondage avec 4 destinations au choix (Cuba, Brésil, Islande et Japon). Manque de bol, arrivent finalement en tête 3 ex-aequos dont le Japon qui était en quelque sorte mon «coup de bluff» perso. Sur ce coup là je dois dire que les participants du vote m'ont joué un sacré tour ! Car oui, autant je peux me vanter de connaître une bonne dizaine d'artistes islandais qui valent vraiment le détour (et je ne compte ni Bjork, ni Sigur Ros !!!) ou d'avoir visité Cuba et de m'être ainsi fait une petite idée de la place primordiale accordée à la musique dans ce pays, autant je ne savais jusqu'ici rien ou presque de la musique japonaise en dehors du générique télé des Chevaliers du Zodiaques ou de la vision glauquissime du karoké telle qu'on peut la voir dans certains reportages underground d'Arte sur la culture nippone en 3ème partie de soirée.
L'idée de relever ce petit challenge afin d'en apprendre un peu plus sur la culture musicale japonaise m'a amusé, j'ai donc opté pour ce choix et c'est bien intrigué que je me suis lancé dans des recherches internet sur le sujet qui ne m'auront finalement pas déçu et vers lesquelles je peux maintenant vous rediriger.
Pour commencer je dois vous parler d'un fantastique instrument typiquement japonnais qu'on appelle le koto. C'est une sorte de harpe couchée dont les sonorités ne seront finalement pas si éloignées non plus de la kora ou du sitar (pour ceux qui suivent notre voyage depuis le début !). Pourtant l'écoute de cet instrument évoque immédiatement le Japon ou la Chine à nos oreilles. On se laisse facilement bercer par les mélodies du koto et on s'imagine rapidement en train de boire un thé en haut du mont fuji. Pour vous donner un aperçu voici ces quelques vidéos.
Lien koto 2 et lien koto 3
Ensuite je suis resté fasciné par les vibrations du taïko. Il s'agit de gros tambours (ou tonneaux) qui sont joués en groupe. Si je ne pense pas qu'une écoute prolongée sur cd soit très enrichissante, les vidéos suivantes m'ont scotché car les concerts de taïko m'ont l'air aussi spectaculaires qu'un combat de karaté dans Street Fighter. L'énergie dégagée est impressionnante. C'est même par moment tellement violent qu'on pourrait se croire dans une rave party techno hardcore.
Lien taïko 2 et lien taïko 3
Pour conclure ce petit périple japonnais par des choses plus contemporaines, voici une dernière petite sélection musicale.
Ayumi Hamasaki : Starlette de variété japonaise (la fameuse "J-Pop"), Ayumi est un peu la Jenifer locale et écoule des tonnes de disques dans son pays. Si l'essentiel de sa discographie ne présente pas à mes yeux grand intérêt, elle a tout de même eu le culot de demander au français ParaOne de remixer un de ces titres. Le résultat a fait un bide auprès des fans d'Ayumi qui considère ce remix comme un massacre ! Moi j'en redemande !
Ayumi Hamasaki - Greatful Days (ParaOne remix)
Shinishi Osawa : Repéré via le label franco-japonais Kitsuné, il est actuellement l'un des meilleurs représentants de la musique électronique japonaise. Celle-ci tend à se développer beaucoup là bas mais a un peu de mal a se faire connaître en Europe. Quant au Hip Hop, il n'est pas en reste avec des artistes comme DJ Krush ou l'impressionnant DJ Kentaro, virtuose des platines...
Shinishi Osawa - Dreamhunt
Joe Hisaishi : Compositeur pour le cinéma, ses musiques ont illustré la plupart des films de Takeshi Kitano et les dessins animés de Miyasaki.
Joe Hisaishi - Summer (L'été de Kikujiro)
Joe Hisaishi - Princesse Mononoke Theme Song (Princesse Mononoke)
Enfin pour le plaisir et pour rester dans le cinoche, voici un morceau instrumental du rappeur américain RZA composé pour la BO du film "Ghost Dog, la voie du samouraï" (de Jim Jarmush) dans lequel Forest Whitaker incarne un tueur professionnel qui agit en fonction du code des samourais. Les samples sont absolument géniaux.
RZA - Ghost Dog
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