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Embarquement Immédiat n°5 (Japon)

Après le Mexique, le Mali, l'Inde et les Balkans, le grand voyage musical du Ramiplayer à travers le monde touche à sa fin...

Pour satisfaire vos envies d'évasion j'avais proposé un sondage avec 4 destinations au choix (Cuba, Brésil, Islande et Japon). Manque de bol, arrivent finalement en tête 3 ex-aequos dont le Japon qui était en quelque sorte mon «coup de bluff» perso. Sur ce coup là je dois dire que les participants du vote m'ont joué un sacré tour ! Car oui, autant je peux me vanter de connaître une bonne dizaine d'artistes islandais qui valent vraiment le détour (et je ne compte ni Bjork, ni Sigur Ros !!!) ou d'avoir visité Cuba et de m'être ainsi fait une petite idée de la place primordiale accordée à la musique dans ce pays, autant je ne savais jusqu'ici rien ou presque de la musique japonaise en dehors du générique télé des Chevaliers du Zodiaques ou de la vision glauquissime du karoké telle qu'on peut la voir dans certains reportages underground d'Arte sur la culture nippone en 3ème partie de soirée.
L'idée de relever ce petit challenge afin d'en apprendre un peu plus sur la culture musicale japonaise m'a amusé, j'ai donc opté pour ce choix et c'est bien intrigué que je me suis lancé dans des recherches internet sur le sujet qui ne m'auront finalement pas déçu et vers lesquelles je peux maintenant vous rediriger.


Pour commencer je dois vous parler d'un fantastique instrument typiquement japonnais qu'on appelle le koto. C'est une sorte de harpe couchée dont les sonorités ne seront finalement pas si éloignées non plus de la kora ou du sitar (pour ceux qui suivent notre voyage depuis le début !). Pourtant l'écoute de cet instrument évoque immédiatement le Japon ou la Chine à nos oreilles. On se laisse facilement bercer par les mélodies du koto et on s'imagine rapidement en train de boire un thé en haut du mont fuji. Pour vous donner un aperçu voici ces quelques vidéos.



Lien koto 2 et lien koto 3

Ensuite je suis resté fasciné par les vibrations du taïko. Il s'agit de gros tambours (ou tonneaux) qui sont joués en groupe. Si je ne pense pas qu'une écoute prolongée sur cd soit très enrichissante, les vidéos suivantes m'ont scotché car les concerts de taïko m'ont l'air aussi spectaculaires qu'un combat de karaté dans Street Fighter. L'énergie dégagée est impressionnante. C'est même par moment tellement violent qu'on pourrait se croire dans une rave party techno hardcore.



Lien taïko 2 et lien taïko 3

Pour conclure ce petit périple japonnais par des choses plus contemporaines, voici une dernière petite sélection musicale.

Ayumi Hamasaki : Starlette de variété japonaise (la fameuse "J-Pop"), Ayumi est un peu la Jenifer locale et écoule des tonnes de disques dans son pays. Si l'essentiel de sa discographie ne présente pas à mes yeux grand intérêt, elle a tout de même eu le culot de demander au français ParaOne de remixer un de ces titres. Le résultat a fait un bide auprès des fans d'Ayumi qui considère ce remix comme un massacre ! Moi j'en redemande !

Ayumi Hamasaki - Greatful Days (ParaOne remix)


Shinishi Osawa : Repéré via le label franco-japonais Kitsuné, il est actuellement l'un des meilleurs représentants de la musique électronique japonaise. Celle-ci tend à se développer beaucoup là bas mais a un peu de mal a se faire connaître en Europe. Quant au Hip Hop, il n'est pas en reste avec des artistes comme DJ Krush ou l'impressionnant DJ Kentaro, virtuose des platines...

Shinishi Osawa - Dreamhunt




Joe Hisaishi : Compositeur pour le cinéma, ses musiques ont illustré la plupart des films de Takeshi Kitano et les dessins animés de Miyasaki.

Joe Hisaishi - Summer (L'été de Kikujiro)


Joe Hisaishi - Princesse Mononoke Theme Song (Princesse Mononoke)


Enfin pour le plaisir et pour rester dans le cinoche, voici un morceau instrumental du rappeur américain RZA composé pour la BO du film "Ghost Dog, la voie du samouraï" (de Jim Jarmush) dans lequel Forest Whitaker incarne un tueur professionnel qui agit en fonction du code des samourais. Les samples sont absolument géniaux.

RZA - Ghost Dog

Flobots : Sans le guidon...

Je me souviens de ma "JAPD" (ma journée d'appel à la défense) passée dans une caserne à Versailles dans le cadre de ce que le gouvernement français nomme "le parcours de citoyenneté". C'était il y a bien 10 ans maintenant...
On était une cinquantaine de jeunes citoyens venus de la Normandie pour écouter la bonne parole de l'armée française. Je crois que j'ai rarement autant perdu mon temps. Je me souviens du militaire "formateur" qui animait la salle. Le matin il nous avait présenté des cartes représentant l'Europe, l'Otan, l'ONU... Pas inintéressant en soit sauf que manifestement ça ne l'emballait pas trop de faire ça, on sentait chez lui une certaine lassitude à toujours présenter la même chose. L'après-midi en revanche, je souviens que ce même militaire paraissait bien plus enthousiaste en nous vantant les mérites de l'armée et la qualité de ses équipements. Je me souviens bien de son sourire quand pour nous parler des avancées technologiques en la matière, de ce que lui appelait le "progrès", il nous donnait en exemple le fait qu'avec les équipements modernes, à la fois puissants et précis, on pouvait désormais arracher le bras d'un soldat à une portée de 500 mètres alors qu'il n'aurait été que provisoirement blessé durant la guerre de 14... Et c'est bien connu, un soldat blessé au bras ça se soigne et ça peut repartir au combat tandis qu'un type manchot on n'a pas forcément l'audace de lui replacer un fusil entre les... jambes ?
Il nous avait ensuite expliqué que la sensation de conduire un char Leclerc n'avait rien de comparable avec le fait de jouer à un jeu vidéo. J'imaginais bien que pour lui ça voulait dire que les jeux vidéos c'était pour les femmes et les enfants. Que si t'avais des couilles, si tu voulais être un vrai mec, piloter un char était un cap à franchir.

Moi sur le moment j'étais complètement scotché mais pas assez grande gueule pour me lever de mon siège et quitter la salle en claquant la porte.
Comment ce type pouvait-il se permettre de faire une telle propagande dans le programme d'une journée qui se prétendait citoyenne ?
Aujourd'hui, en regardant ce clip génial du groupe de rap américain Flobots, je me demande si ce connard savait seulement faire du vélo sans tenir le guidon...



Flobots - Handlebars (DJ Shadow Remix)

Album "Fight with tools" (sortie courant septembre)

Bilan d'un festival "Poulet-crudités-brownie"

Titoufe et ma personne avons passé le dernier week-end au festival de Saint-Malo « La Route du Rock » et il fût si mémorable en terme de fête et de concerts que je devais absolument vous en narrer les performances. La plus symbolique c'est sans doute de savoir que ça faisait quasiment 10 ans jours pour jours que nous avions foulé ensemble les terres malouines pour la première fois. A l'époque nous venions d'avoir le bac, nous voyagions en train tel les aventuriers de l'arche perdue et je me souviens très bien y avoir vu jouer Portishead, PJ Harvey et Jay-Jay Johanson. C'était la découverte d'un festival génial et d'une ville magique. 10 ans après, le fort de Saint Père qui accueille le festival, les petites rues intra-muros de Saint-Malo, la plage de Bonsecours, la tombe de Chateaubriand et les chiottes du centre commercial de Saint Jouan les Guêrets n'ont plus aucun secrets pour nous, on s'y sent même pour ainsi dire comme à la maison. Un seul lieu semblait nous échapper : L'aquarium; réputé pour être un des plus beau de France. Et bien performance là aussi car nous en avons enfin fait la visite un 15 août et pouvons témoigner que c'est effectivement une chose à faire que de se promener l'air de rien au milieu des requins et des tortues, d'admirer les bébés hippocampes, de loucher des yeux devant les méduses fluorescentes ou de défier les murènes du regard à travers la vitre.

Mais des performances il y en aura eu bien d'autres, pas toutes très glorieuses il faut bien l'admettre, à commencer par notre apéritif puisqu'à deux et en moins 3h nous avions déjà ingurgité l'équivalent de 50cl de pasti et d'un litre de vodka red bull (ce qui vous laisse certainement entrevoir la tournure des évènements qui suivirent). Transformé en rois de la communication, nous avons fait au cours de la soirée la connaissance de plusieurs dizaines de nouveaux « amis » tel que le couple Tony et Nathalie, « Francis Zégut » (un quarantenaire qui sait rester jeune et qui aurait aimé que ça bouge encore un peu plus) ou l'anglais Robert (à prononcer avec l'accent « Roberte » ce qui me poussa sans doute sur le moment à me présenter à lui « Reymi »). "Des visages, des figures, des figurants à effacer" résumait si bien Titoufe le lendemain. Et la soirée n'allait pas s'arrêter à ces multiples rencontres. Pris d'un élan que je qualifierai de Bayonnesque, nous pouvons ajouter à notre tableau d'exploits celui d'avoir grillé toutes les longues files d'attente qui nous faisaient obstacle (distributeur de monnaie, jetons, buvette, etc) sur notre seule force de persuasion vis à vis des autres festivaliers qu'il ne pouvait pas en être autrement et en faisant usage d'arguments implaquables tel que « non tu comprends je suis désolé je te passe devant mais c'est parce qu'il faut que je retire des sous ». Que dire également de notre appétit vorace qui nous mena à engloutir au moins 8 merguez chacun sans dépenser un seul centime étant donné que nous avions mis en place une stratégie qui consistait à attendre que les cuistos tournent le dos pour couper du pain ou attraper une barquette de frite et en profiter pour nous servir directement dans la marmite en toute décontraction devant le regard désabusé des autres clients.

Oui, on a vraiment joué aux cons et y a pas de quoi être fier n'empêche que c'était vraiment rigolo.

De toute manière tout se paye et comme vous pouvez vous en douter, le réveil du lendemain fût un peu difficile, d'ailleurs on ne s'explique toujours pas vraiment par quel miracle de la science nous avons pu franchir sans encombre le barrage de police qui faisait souffler chaque conducteur dans l'alcootest. Persuadé que j'allais y laisser un bout de mon permis, c'est sans conviction que je soufflais dans le tube. Au moment de la sanction c'est tout étonné que j'entendais le flic me donner l'ordre de repartir en me demandant de prendre mon « embout » avec moi (en somme le morceau de plastique dans le lequel je venais de baver). Aujourd'hui je pense le garder précieusement comme un trophée.

Se restaurer après une cuite pareille se révélant être une douloureuse préoccupation je pourrais aussi vous parler des tartines de pain harris au nutella tartinée à la brosse à dent ou de la désormais cultissime hallucination du club sandwich « poulet-crudités-brownie » vendu au rayon frais du Cora qui nous offrit un fou rire gigantesque mais tout ça bien sûr il vaut mieux l'avoir vécu pour le comprendre. Choko sera également content d'apprendre que les clients du Cora continuent d'acheter leur papier-toilette par pack de 500 rouleaux (on a même croisé une dame qui en portait dans ses bras comme elle aurait transporté des boyards pour l'Unicef).

Bref tous ces éléments nous auront prouvé qu'en 2008, passer un festival à 2 peut s'avérer aussi festif qu'en bande. Evidemment, il y eu aussi des concerts et pas besoin de vous précisez qu'ils étaient tous « de très bonne qualité ». La magie du net me permettant de vous en proposer une petite retrospective sonore ici même, ne nous privons pas pour réécouter tout ça :

Embarquement Immédiat n°4 (Les Balkans)

Qu'on soit d'humeur joyeuse ou maussade, il est impossible de résister à la folie et à l'ambiance festive des musiques des Balkans. Une bouteille de vodka à la main, c'est dans cette région musicale aux frontières vastes et floues que le Ramiplayer vous conduit maintenant pour sa 4ème et avant dernière étape...

Depuis quelques années, on assiste à l'engouement d'un large public pour les musiques balkaniques, particulièrement popularisées au cinéma avec les films d'Emir Kusturica (Underground; Chat noir, Chat blanc) ou de Tony Gatlif (Gadjo Dilo, Transylvania). Compte tenu de l'histoire des peuples roms (les fameux « gens du voyage »), on ne s'étonnera pas de retrouver aujourd'hui des groupes d'influences tsiganes ou juives d'Europe de l'est un peu partout dans le monde.
Chez les tsiganes, la musique est souvent jouée en famille et intervient surtout lors de fêtes populaires ou cérémonies (mariages, naissances, enterrements). C'est également le cas du Klezmer, musique de tradition juive très entraînante (Et oui si je cite la danse de Rabbi Jacob tout le monde me suit n'est ce pas ?!). Violons, accordéons, guitares, clarinettes, contrebasses ou autres cymbalums composent l'essentiel des instruments les plus couramment utilisés.


Maintenant venons-en au fait avec une petite sélection d'orchestres tsiganes ou klezmers parmi les plus célèbres et les plus novateurs actuellement, jouant aussi bien des airs traditionnels que des morceaux de leurs propres compositions :

Fanfara Tirana (Albanie) – Te Lutem Mu Pergjigj

Kocani Orkestar (Macédoine) – Siki Siki Baba

Mahala Rai Banda (Roumanie) – Mahalgeasca

Taraf De Haidouks (Roumanie) – Absinth I drink you

Fanfare Ciocarlia (Roumanie) – Que Dolor

Budapest Klezmer Band (Hongrie) – Le Chajem Rebe

Cimbaliband (Hongrie) – Life is not

Boban I Marko Markovic Orkestar (Serbie) – Romana Bijav

Kal (Serbie) - Mozzarela

Si le folklore tsigane semble bien intemporel et indémodable, l'actuel nouveau souffle des musiques balkaniques tient en bonne partie au fait que de nombreux DJ européens ont pris conscience ces dernières années de l'impressionnant pouvoir festif de ces musiques. Ils se sont alors mis à les jouer en club et même à les remixer. On peut citer les français DJ Click ou DJ Tagada, les autrichiens de Dunkelbunt, le belge Gaetano Fabri, ou les anglais The Rootsman et Max Pashm. Le meilleur exemple vient cependant d'Allemagne où Shantel d'abord musicien électro (réputé au milieu des années 90) a entrepris un véritable virage artistique pour se consacrer à la musique tsigane. En organisant les prestigieuses soirée « Bucovina Club » où il invitait à jouer avec lui pendant ses mixes les plus grandes fanfares roumaines, serbes ou hongroises, puis en enregistrant ses propres albums par la suite, il est devenu le roi de la pop balkanique. Ses albums Bucovina Club 1 & 2 et plus récemment Disko Partizani sont de puissants anti-dépresseurs pouvant être, qui plus est, fournis sans ordonnance.



Shantel (GER) - Immigrant Child

Max Pashm (UK) – Manea K

Dunkelbunt & Amsterdam Klezmer Band (AUT / NED) – La revedere

Ziveli Orkestar (FRA) – Da Zna Zora (DJ Tagada remix)

Aux États-Unis, on retrouve aussi de nombreux groupes inspirés des musiques d'Europe de l'est mais ceux-ci prennent souvent une tournure plus rock. C'est le cas notamment du célèbre Gogol Bordello, du Slavic Soul Party, des Austin Klezmorim ou des Balkan Beat Box.

Gogol Bordello (USA) – Wonderlust King

The Austin Klezmorim (USA) - Birobidjan

Slavic Soul Party (USA) – Teknochek Collision

Pour finir, voici une vidéo époustouflante filmée lors d'un concert à Paris qui réunissait Zach Condon (chanteur du groupe Beirut) et le Koçani Orkestar.
J'espère que ce petit tour en europe de l'Est vous aura enthousiasmé autant que moi. Pour en découvrir davantage je recommande la compilation « Balkan Fever » qui vient de sortir chez Wagram sur laquelle vous retrouverez les artistes présentés ici et bien d'autres.



La semaine prochaine le tour du monde du ramiplayer touchera à sa fin. Pour ceux qui rêvaient de soleil avec le Brésil ou Cuba, même si ça semble râpé dans le sondage, tout n'est pas perdu puisque les deux destinations qui arrivent pour le moment en tête (et que je départagerai selon mon humeur) nous conduiront soit au pays du soleil levant, soit au pays du soleil de minuit !

Embarquement immédiat N°3 (Inde)

Pour sa 3ème étape, le Ramiplayer reprend la route aux couleurs de l'été indien (la la la...). D'ailleurs je rappelle que par la suite, en votant pour la dernière destination on ira où tu voudras quand tu voudras et on s'aimera encore lorsque l'amour sera mort...

La musique traditionnelle indienne est réputée pour être l'une des plus complexe et des plus codifiée au monde car si en apparence elle laisse place à de longues improvisations, la plupart des mélodies devront répondre à des «ragas» qui, pour résumer, sont des ensembles de notes classifiées dans les védas de la religion hindouiste et qui correspondent à des sentiments, des saisons ou des moments de la journée (ceux qui voudront en savoir plus iront se rencarder sur wikipedia !). Bien entendu, ces règles se sont assouplies avec le temps mais elles ont laissé une emprunte très forte dans les compositions actuelles. Les instruments les plus couramment utilisés sont les tablas (percussions), la flûte, le violon et le sitar.

A bientôt 90 ans, Ravi Shankar fait véritablement office d'ambassadeur du sitar dans le monde.
Il fût le premier à populariser cet instrument, notamment dans les années 60 où le caractère exotique et les sonorités psychédéliques qui émanent de celui-ci suscitaient l'admiration des musiciens occidentaux de l'époque (des Beatles aux Rolling Stones) ce qui lui vallu par exemple d'être invité à jouer à Woodstock et à faire de nombreuses tournées internationales.
Sur cette vidéo enregistrée sur la télé américaine, on le voit jouer en compagnie de Alla Rakha, considéré comme un des meilleurs joueurs de tablas indien.




Dans la famille musicienne de Ravi Shankar, je demande son neveu Ananda Shankar (juste avant je venais de faire bonne pioche sur ses filles Anoushka Shankar, joueuse de sitar également, et la star du jazz Norah Jones). Ananda Shankar (décédé en 1999 à l'âge de 57 ans) fût dans les années 70, un des premiers musiciens indiens à oser s'affranchir des codes de composition classiques de la musique indienne et à s'inspirer du rock occidental. Ces albums ont encore aujourd'hui une sonorité très actuelle qu'on a pu retrouver dans la musique électronique vers la fin des années 90.
Les productions des anglais d'origine indienne Talvin Singh et Nitin Sawhney sont aussi d'assez bons exemples de l'évolution et de l'ouverture de la musique indienne ces dernières années.


Ananda Shankar - Streets of Calcutta


Ananda Shankar - Dancing drums


Nitin Sawhney - Nadia


Talvin Singh - Butterfly

Pour conclure cet article j'avais pensé intégrer une chanson du fameux cinéma « Bollywood » indien mais comme je n'arrive décidément pas à apprécier ce courant je préfère vous faire écouter un morceau de la bande son du film « A bord du Darjeeling Limited » (que je n'ai pas vu mais qui est paraît-il très bien) qui raconte l'histoire de 3 frères ayant décidé de traverser l'Inde en train.
La semaine prochaine, les balkans vous mettront la fièvre pendant des heures...


Shankar Jaikishan - Title Music from Merchant Ivory's film Bombay Talkie

Le Lapin Déglingos présente : RAMIX 2

Un Ramix, c'est beaucoup d'travail, comme pour un album d'Astérix (disait Stupeflip).

1. Trier des morceaux qu'on aime bien et qui pourraient s'intégrer facilement dans un mix
2. Retrier ces morceaux en fonction de leur BPM
3. Chercher si certains d'entre eux s'enchaînent bien ensemble de part leurs rythmes et sonorités
4. Faire quelques essais et commencer à imaginer une playlist
5. Eliminer les morceaux qui s'incorporent le moins bien à l'ensemble
6. Trouver un morceau sympa et efficace pour lancer le mix
7. Faire un premier mix
8. Réécouter ce mix et repérer les erreurs
9. Recommencer le mix en cherchant à améliorer le précédent
10. Réécouter encore et modifier l'ordre de passage de certains morceaux
11. Recommencer une seconde fois
12. Puis recommencer encore une troisième, une quatrième et une cinquième fois
13. Réécouter systématiquement chaque tentative ratée.
14. Attendre la nuit, ouvrir une bière et relancer le mix.
15. Renommer le fichier enregistré en l'appelant « Ramix 2 »


RAMIX 2 (Clic droit enregistrer sous) :


Ramix 2 Playlist :
The Who – Baba O'Riely (SebastiAn Mix)
The Shoes – I'm 4 real
DJ Zebra – Violently on my shoulders (Bjork vs The Do)
Housemeister – In order to dance
Metronomy – Heartbreaker (Kris Menace remix)
Minitel Rose – Better days pt.2
Adam Kesher – Local girl (Hatchmatik remix)
Backstreet Boys – Everybody (Headshotboyz mix)
Crystal Castles – Vanished (Nasty Nav remix)
Vivek Shraya – If were not talking (Rodion Mix)
Surkin – Chromeo Knight
Kid Sister – Pro Nails (Tepr remix)
ER2 – Le jerk (Thierry Hazard cover)
Valerie's Theme – West Coast (Minitel Rose remix)
dDamage & Mochipet – Justin Timberlake in Paris core
Blood Red Shoes - This is not for you

Embarquement immédiat n°2 (Mali)

Le ramiplayer présente le deuxième volet de sa grande saga de l'été consacrée au voyage (musical bien sûr). Après le Mexique nous atterrissons donc en Afrique, plus précisément au Mali. La musique traditionnelle malienne bénéficie d'un rayonnement mondial étonnant dont on ne mesure pas toujours la portée. L'emblématique Ali Farka Touré est devenu dans les année 80 une légende du blues dans le monde entier tandis que Toumani Diabaté s'efforce avec beaucoup de talent de faire vivre et d'exporter à l'étranger la kora, son instrument de prédilection.
Au cours des dernières années, le folklore malien est aussi parvenu à susciter l'intérêt des jeunes générations de musiciens occidentaux qui cherchent aujourd'hui à faire tomber les frontières en fusionnant les genres et les cultures.


Toumani Diabaté :
De part son héritage familial, Toumani Diabaté est un griot malien mais c'est aussi le plus célèbre joueur de kora de son pays. La kora c'est une sorte de harpe typique de l'Afrique de l'ouest. Elle est utilisée par les griots africains qui enseignent et racontent à leurs villages, oralement et en chansons, l'histoire et les traditions de leurs ancêtres. Toumani a donc commencé son apprentissage de la kora très jeune, à 5 ans (il en a aujourd'hui 43) et c'est actuellement la référence mondiale pour ce type d'instrument. Il a collaboré avec des artistes comme Bjork, Damon Albarn, Taj Mahal ou son compatriote Ali Farka Touré, contribuant ainsi à la reconnaissance mondiale de la pratique de la kora, cet instrument magique mais peu répandue en dehors de l'Afrique.
Dans ce petit reportage, il nous présente son instrument, son dernier album (The Mande Variations / 2008) et explique son parcours jusqu'à aujourd'hui. On assiste également à la fabrication d'une kora.




Toumani Diabaté - Kaounding Cissko


Toumani Diabaté & Ali Farka Touré – Kadi Kadi


Ali Farka Touré :
Figure légendaire au Mali, décédé en 2006 à l'âge de 67 ans, Ali Farka Toure est certainement le musicien malien le plus réputé internationalement, il est d'ailleurs considéré par beaucoup comme le roi du blues. Aujourd'hui son fils Vieux Farka Touré semble décidé à reprendre le flambeau, son premier album est en tout cas très réussi.
Dans l'extrait suivant tiré d'une rencontre entre le bluesman américain Corey Harris et Ali Farka Toure, on entend ce dernier donner sa vision du blues.




Vieux Farka Touré – Courage


Souvent, la musique occidentale a cherché à se marier avec la musique traditionnelle africaine, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.En ce qui concerne probablement le meilleur, voici 2 exemples différents de cet assemblage de cultures. S'il ne sont pas nouveaux (les deux projets datent de 2002), ils restent aujourd'hui de très bonnes références.

Damon Albarn / Mali Music :
Il y a quelques années, Damon Albarn (Leader britannique des groupes Blur et Gorillaz) se rendait au Mali pour un voyage humanitaire. Parti avec une guitare et un mélodica, il improvise quelques concerts sur place et croise la route de plusieurs musiciens locaux. Petit à petit, il constitue autour de lui une sorte de dream team des musiciens traditionnels maliens (dont Afel Bocum et Toumani Diabaté) et parvient à composer et enregistrer avec eux un album (Mali Music) fusionnant le folklore malien avec la pop européenne. La réussite du projet tient sans doute au fait qu'à aucun moment un des courants musicaux exploité ne prend le pas l'autre. La musique malienne n'est pas juste un prétexte pour un album concept et l'ensemble s'apparente plutôt à un joli carnet de voyage. Voici un extrait live du morceau "Sunset coming on" :




Mali Music – Niger


Mali Music - Spoons


Frédéric Galliano & The Africans Divas :
Là encore une belle réussite de mariage sonore entre deux cultures différentes. Là le projet est encore plus délicat puisqu'il s'agit d'unir la musique traditionnelle africaine à la musique électronique. Mais plutôt que de sampler quelques voix et quelques instruments africains à mettre en boucle sur un morceau électro, le français Frédéric Galliano prend soin d'incorporer la musique africaine dans ses compositions avec tout le respect qu'elle mérite. Il ne s'agit pas de donner une simple touche « exotique » aux morceaux mais bien de créer une rencontre entre deux courants qu'à priori tout oppose. Il reproduit des rythmiques traditionnelles africaines à l'aide de machine et s'entoure de plusieurs chanteuses africaines venues du Mali mais aussi du Sénégal. La tournée mondiale de Frédéric Galliano et de ses « Africans Divas » sera d'ailleurs couronnée d'un franc succès.




Frédéric Galliano & the Africans Divas - Koutiom


Notre séjour au Mali s'achève ici, profitez-en car dès la semaine prochaine le ramiplayer repart pour une nouvelle destination qui va vous faire tripper sévère: L'Inde.